Il existe en Inde, dans l'Etat du Rajasthan, une communauté pratiquant végétarisme et respect strict envers les végétaux et les animaux. Les membres de cette communauté, qui fût créée par Jambeshwar Bhagavan au 15ème siècle, se nomment les Bishnoïs.Tout comme les Jaïns, également présents au Rajasthan principalement, les Bishnoïs préservent toute forme de vie et ont une conscience écologique avancée. Outre le végétarisme de la communauté, les femmes Bishnoïs sont connues pour allaiter au sein de jeunes antilopes - très présentes dans la région - et luttent activement contre le massacre de leurs arbres.En effet, les corps de leurs semblables sont enterrés afin de ne pas couper d'arbres pour la crémation (les Bishnoïs étant Hindus, la coutume veut qu'un cadavre soit incinéré) et les Bishnoïs s'entourent aux arbres afin d'empêcher leur abattage, sacrifiant ainsi leur vie pour tentrer de contrer la déforestation (au 18ème siècle, le maharaja Ajit Singh ordonna la découpe d'arbres dans les villages alentours.Amrita Devi, entre autres, s'interposa et plus de 360 personnes périrent pour avoir voulu sauver la vie de ces arbres).
Voici les 29 règles observées par les Bishnois :
1° Observer une mise à l'écart de la mère et du nouveau-né pendant trente jours après l'accouchement (pour éviter des infections et à cause de l'éventuelle fatigue de la mère). 2° Ecarter la femme de toute activité pendant 5 jours lors du début de ses règles (pour ne pas la fatiguer et respecter une certaine hygiène). 3° Tôt, chaque matin, prendre un bain. 4°Maintenir la propreté externe du corps et interne de l'esprit (par un comportement et des sentiments humbles, sans animosité, etc.) 5°Méditer deux fois par jour, en matinée et en soirée, lorsque la nuit est encore séparée du jour. 6°Chanter la gloire du seigneur et exposer ses vertus chaque soirée. 7°Offrir l'oblation quotidienne au feu saint avec un coeur rempli de sentiments de bien-être pour tout être vivant, d'amour pour la nature et le monde entier et de dévotion au seigneur. 8°Employer l'eau filtrée, le lait et le bois de chauffage soigneusement nettoyé (pour éviter que des insectes soient tués ou brûlés). 9°Etre attentif et conscient de ses paroles. 10°Pardonner naturellement.
11°Être compatissant. 12°Ne pas voler. 13°Ne pas dénigrer, déprécier derrière le dos, quelqu'un. 14°Ne pas mentir. 15°Ne pas se livrer à l'opprobre. 16°Rapidement observer et méditer la nuit sur la nouvelle lune. 17°Réciter le nom de saint de Vishnou. 18°Être compatissant envers tous les êtres vivants. 19°Ne pas détruire les arbres verts (c'est-à-dire non morts). 20°Tuer les passions de convoitises, d'irritation, d'envie, d'avarice et d'attachement. 21°Se permettre de cuisiner soi-même, ou par un fidèle d'une autre religion, en étant pur de par le coeur et le travail. 22°Fournir un abri commun (Thhat) pour les chèvres et les moutons afin de leur éviter l'abattoir. 23°Ne pas castrer le taureau. 24°Ne pas consommer ou cultiver de l'opium.
25°Ne pas consommer ou cultiver du tabac et ses dérivés. 26°Ne pas consommer ou cultiver du cannabis. 27°Ne pas boire de boisson alcoolisée. 28°Ne pas manger de plats de viande ou non-végétariens (afin de protéger les animaux). 29°Ne pas utiliser de vêtements teints en bleu (en Inde antique, cette couleur était obtenue grâce à un arbre sauvage, l'indigo, et c'est aussi la couleur de la mort).
Les femmes Padaung que l’on appelle aussi "les Karens au long cou" ont depuis toujours éveillé la curiosité. Dans des temps reculés, elles auraient été conduites au palais royal de Mandalay pour y être examinées. Cette curiosité persiste encore aujourd’hui mais la façon dont sont traitées ces femmes est dénoncée par la Ligue des Droits de l’Homme. Elles font, en effet, l’objet d’un véritable commerce touristique. Dans des villages reconstitués, après s’être affranchis d’un droit d’entrée, les touristes peuvent photographier à loisirs des scènes de vie quotidienne, totalement factices. Dénoncés comme de véritables "zoos humains", ces lieux sont pourtant une "attraction" prisée et proposée dans de nombreux circuits touristiques.
Les réactions vont cependant à l’encontre de ce système "d’exposition humaine". Les touristes prennent conscience de ce que ces villages ont de dégradant et sont, de plus en plus, invités à éviter ces lieux au nom de la dignité humaine.
Témoignage: " Vous réaliserez vite que cette image de la tisseuse à l’ouvrage, n’est qu’une mise en scène. On ne peut alors ignorer la réalité. Ces femmes, qui viennent d’une toute autre région, ne sont ici que pour vendre leur image. En regardant ces petites filles, on ne peut que s’interroger avant de dépenser dans ces boutiques. Ce n’est plus ici pour perpétuer une tradition, que l’on va ajouter des anneaux autour du coup de ces enfants. Mais pour offrir de l’exotisme aux appareils photo des touristes. Il est aisé cependant, d’imaginer à quel point leur vie doit être difficile, pour qu’elles aient choisi de venir ici. Que l’on encourage ou non ce genre de démarche. On ne peut qu’être conscient des conséquences d’un afflux d’argent, dans ces zones en plein développement touristique. On ne saurait porter un jugement sur ces comportements malheureusement inévitables. Mais quel triste destin pour ces fières femmes girafes, que d’être exhibées comme des petits singes."
L'Omo est une rivière éthiopienne, longue de 760 km, qui se jette dans le lac Turkana par un delta. Elle prend sa source au sud-ouest d’Addis-Abeba et se fraie un chemin tortueux dans le plateau éthiopien. Ses méandres s'élargissent près de la frontière kenyane, à mesure que le paysage s'aplanit. Les crues de l'Omo sont essentielles pour les cultures.
Au carrefour des frontières avec le Soudan et le Kenya, les matins pâles de la vallée de l'Omo dévoilent les contours d'un pays isolé par des hauts plateaux, les marais et la savane. Tandis que certains villageois brûlent les futures aires cultivables, les autres membres de la tribu sont partis faire paître les troupeaux, non sans avoir laissé des sentinelles autour de leur domaine. Dans toute la région, les conflits inter-ethniques sont fréquents.
Le parcours de la rivière a été exploré de 1887 à 1897 par le lieutenant d’artillerie italienne Vittorio Bottego à l’occasion d’expéditions financées par son pays, qui se cherchait à l’époque un rôle colonial à l'égal des autres grandes nations d'Europe.
La vallée de l'Omo est connue pour ses gisements paléontologiques, témoins des époques pliocène et pléistocène en Afrique. On y a découvert des ossements attribués à Paranthropus aethiopicus.
Près du lac Turkana, la basse vallée de l'Omo est un site préhistorique de renommée mondiale où ont été découverts de nombreux fossiles d'hominines. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 19801.
Omo a également donné son nom à Omo 1 et Omo 2, deux des plus anciens crânes d'Homo sapiens découverts à ce jour.
Voyageur infatigable, Hans Silvester parcourt depuis 2003 la vallée de l’Omo en Ethiopie où il réalise des clichés de la vie sauvage. Il est toujours animé par sa passion des lumières et des couleurs de la terre...En 3ans et neuf séjours, le photographe accompagné d'un guide et de 2 interprètes côtoie les tribus Hamer, Mursi, Surma, Bume et Karo. Ses photographies témoignent du quotidien d'une Afrique inconnue...
On pourrait penser que ce sont des "femmes Girafes", mais ce sont des femmes Bondas, qui portent des colliers en argent ou aluminium par pure coquetterie et ceci sans extension particulière du cou. c'est un élément purement décoratif.
Tribus Suicidaires, elles sont appelées ainsi car les hommes sont très violents et se battent régulièrement entre eux et entre villages différents, surtout a cause de l'alcool, qu'ils consomment en grande quantité des le matin. les femmes elles, sont très pacifiques et assument toutes la vie de la famille. Ces tribus sont "parquées" dans certaines région et l'accès dans leurs villages en est interdit a cause de la violence des hommes, mais on peut les voir sur les grands marchés hebdomadaires qui leurs sont réservés
Les bondas sont considérés comme la tribu la plus primitive d'Orissa, ils vivent à 1000 mètres d'altitude. Ils parlent le Mandari, langage le plus difficile, et vivent dans la jungle. Les femmes ne portent qu'un morceau de tissu autour de la taille, de longues rangées de perles colorées et de lourds colliers en métal. Elles se rasent la tête et la couvre avec des chapeaux de perles tout aours armés de flèches empoisonnées et de couteaux. Les femmes et les hommes de cette tribu se rendent au marché chaque semaine pour y vendre leur produits cultivés dans la jungle ainsi que les liqueurs pour ensuite acheter des produits comme le sel, le riz et le tabac... Ils vont le jeudi au marché de Onukudelli et le dimanche au marché de Munddugumor.
En 2003, Hans Silvester voyage en Éthiopie, dans la vallée de l’Omo, à la rencontre de tribus isolées, nomades et indépendantes. Dans cette région reculée du sud-ouest du pays, une vingtaine de tribus perpétuent en effet des modes de vie ancestraux.
POUR EN SAVOIR PLUS SUR SA GÉOGRAPHIE: CLIQUEZ ICI !
ET A NE PAS MANQUER MARDI 8 MAI 2012: REPORTAGE FRANCE 2 SUR LES OMOS!!!
En trois ans et neuf séjours, le photographe accompagné d’un guide et de deux interprètes côtoie les tribus Hamer, Mursi, Surma, Bume et Karo. Ses photographies témoignent du quotidien d’une Afrique inconnue : retours de chasse, jeux d’enfants, parades. Mais ce sont surtout des peuples artistes que nous présente le photographe dont les clichés mettent en valeur corps et visages peints, coiffures inventives et sophistiquées, maquillages mutuels…
Les clichés colorés livrés par Hans Silvester séduisent notre regard autant que notre curiosité. Présentées en 2006 au Festival Visa pour l’Image à Perpignan, ses soixante photographies y ont créé l’événement. Il réalise depuis 1964 des reportages dans le monde entier, souvent publiés dans le magazine Géo
Les photographies prises au cours de ces séjours témoignent du quotidien d’une Afrique inconnue : retours de chasse, jeux d’enfants, parades.
Dans ces sociétés traditionnelles d’éleveurs, la kalachnikov, qu’introduisirent les réfugiés du Soudan, est néanmoins exhibée en trophée et constitue la richesse du foyer. Mais ce sont surtout des peuples artistes qu’Hans Silvester nous présente
Ses photographies mettent en valeur des corps et des visages peints, des coiffures inventives et sophistiquées, maquillage mutuel auquel chacun s’adonne avec plaisir, des coiffures qu’inspire la nature environnante...
Au pied de l’Himalaya, il
fait bon être femme. Dans l’Etat de Meghalaya, les femmes sont chefs de famille
et les hommes restent confinés à la maison avec les enfants. Une situation qui
contraste avec le reste de l’Inde.
Un peuple indien, à Shillong (Inde) donne
tout le pouvoir aux femmes. Les hommes revendiquent leurs droits !
Plus grande société matrilinéaire de la
planète, l’Etat du Meghalaya est peuplé de 5 millions d’âmes. Le pouvoir s’y
transmet de mère en fille depuis plus de 2300 ans. Les femmes y sont reines du
commerce. « Nous sommes plus aimables et nous avons le sens du commerce. Les
hommes s’énervent trop vite », confie une marchande au magazine Elle. Les
femmes font tourner les entreprises familiales, dominent les ménages et
prennent toutes les décisions concernant la famille.
« C’est nous, les femmes,
qui prenons toutes les décisions familiales, qu’il s’agisse de choisir l’école
des enfants, de fixer les dépenses du ménage ou même de visiter un village
voisin. Rien ne se fait dans la famille sans notre accord », explique
Lakshmi, qui dirige une petite affaire.
« Pas
de problème. Mon mari garde les enfants et, une fois qu’il a fait le ménage et
mis les enfants au lit, il m’aide à confectionner ces produits »
« Je préfère accomplir ce
travail plutôt que de rester à la maison avec mes quatre enfants. Au moins, je
rencontre des gens, j’ai des contacts. Mon
mari s’occupe bien des enfants. Alors que demander de plus ?
»
La préférence des parents pour
les garçons est une caractéristique prédominante dans la majeure partie de
l’Inde, où les filles sont considérées comme une charge et où il est fréquent
d’éliminer les fœtus de sexe féminin. Toutefois, dans l’Etat de Meghalaya,
au nord-est du pays, les parents prient pour avoir des filles plutôt que des
fils. Dans cet Etat tribal, ce sont les femmes qui gèrent les affaires du
foyer : propriétaires de petit commerces, elles sont habituées à prendre
des décisions. Dans la plupart des cas, ce sont elles qui travaillent et
gagnent l’argent du ménage, tandis que leurs maris restent à la maison pour
s’occuper des enfants.
Ce rôle prééminent de la femme
se manifeste dans la région des monts Khasi, où vit la tribu du même nom,
vraisemblablement originaire du Cambodge actuel. Les Khasi et les Jaintia du
Meghalaya accordent une telle valeur aux filles que ce sont elles, et
non les garçons, qui héritent des biens de la famille. Paradoxalement,
le gardien du patrimoine familial est la fille la plus jeune, qui occupe à ce
titre la place la plus importante dans la société. Les enfants nés dans une
famille khasi reçoivent également le nom de leur mère plutôt que celui de
leur père. « Les dots n’existent pas, car nous héritons de tout le
patrimoine de nos ancêtres », indique Drupathy, qui vend des cigarettes à
Shillong, la capitale de l’Etat.
Le Meghalaya est sans nul doute
le royaume des femmes. Dans les hauteurs vallonnées de cet Etat, il est
fréquent d’en apercevoir qui vendent des cigarettes ou de la viande derrière de
minuscules étals, ou qui écoulent des légumes, du maïs et des fruits exposés
sur des présentoirs de fortune creusés dans la montagne. A Shillong aussi, les
femmes sont partout en première ligne : dans les banques, les écoles et
même au parlement. Quant aux hommes, on les rencontre souvent au bord des
routes, en train de jouer aux cartes ou de bercer un bébé en accompagnant un
autre enfant à l’école.
Mais cela ne signifie pas que
les hommes soient satisfaits de leur sort, loin de là. « Nous trouvons
injuste que les femmes aient tous les pouvoirs et nous aucun. Nous ne
jouons aucun rôle, si ce n’est de nourrir nos bébés et de changer leurs
couches. J’ai des amis qui se sentaient si frustrés qu’ils se sont mis à boire
et à se droguer. Nous voulons nous sentir utiles à la société. Après tout, nous
avons des droits, nous aussi », s’insurge Peter (95% des habitants sont
chrétiens, d’où son prénom), dont la femme s’occupe à plein temps du commerce
familial de fruits et légumes, et qui exprime par ces mots le sentiment de la
plupart de ses semblables.
Selon un article publié dans un journal du
Bhoutan, sous le titre « La domination des femmes menacée », un
mouvement de libération des hommes baptisé Symbai RimbaiTong Hai a vu le
jour il y a six ans dans le Meghalaya. Dirigé par Ablemann Swser jusqu’à sa
mort, il y a deux ans, il revendique des droits de propriété pour les
enfants de sexe masculin et un plus grand rôle pour les hommes au sein de la famille.
Ce mouvement s’est toutefois trouvé confronté à l’opposition non seulement des
femmes, mais de la société tout entière. « Personne ne nous prend au
sérieux », déplore John lyngdoh, son dirigeant actuel. Dans le même
journal, Angela Rangsad, de North East Network, une ONG implantée dans le
Meghalaya, soutient de son côté que, même si la société des Khasi et des
Jaintia reste matriarcale, les valeurs patriarcales sont en train de gagner du
terrain. « Les femmes sont victimes d’une plus grande violence au sein du
couple. C’est le signe que les hommes commencent à affirmer leur
autorité », dit-elle. Les femmes du Meghalaya craignent que leurs maris ne
soient influencés par le statut dont les hommes jouissent dans les autres
Etats, où ils continuent à jouer le rôle de chef de famille. Les films
commerciaux de Bombay ont également un impact sur la population du Meghalaya,
où la situation est en train de changer lentement mais sûrement en faveur des
hommes. Mais, malgré l’opposition manifestée par ces derniers, le Meghalaya
reste l’un des rares bastions du pouvoir des femmes en Inde, un pays largement
dominé par les hommes.
Un peuple indien, à Shillong
(Inde) donne tout le pouvoir aux femmes. Les hommes revendiquent leurs droits !
Plus grande société matrilinéaire
de la planète, l’Etat du Meghalaya est peuplé de 5 millions d’âmes. Le pouvoir
s’y transmet de mère en fille depuis plus de 2300 ans. Les femmes y sont reines
du commerce. « Nous sommes plus aimables et nous avons le sens du commerce. Les
hommes s’énervent trop vite », confie une marchande au magazine Elle. Les
femmes font tourner les entreprises familiales, dominent les ménages et
prennent toutes les décisions concernant la famille.
Les hommes ont bien accepté leur sort
jusqu’à il y a sept ans.
A l’époque, la région a été branchée sur le
satellite télé. L’influence des films de Bollywood et de la culture indienne
très patriarcale a créé des remous. Les hommes ont fondé des mouvements
masculinistes. « Il est injuste que les femmes aient toute la puissance, et
nous, rien, explique au Sunday Observer un de leurs leaders. Nous n’avons
aucun rôle a jouer, excepté changer les couches et nourrir les bébés. Certains
de mes amis ont commencé à boire et à prendre des drogues parce qu’ils sont
frustrés. » Comme les femmes en Occident, les hommes du Meghalaya se heurtent à
un mur d’opposition. « Personne ne nous prend au sérieux », se plaint le
porte-parole d’un groupe masculin de libération.
Les hommes exigent l’égalité, un plus grand
rôle pour eux dans la famille et des droits de propriété égaux pour un enfant
de sexe masculin. Ici, ce sont en effet les filles qui héritent.
Shillong, dans le petit Etat
du Meghalaya, au Nord-Est de l'Inde, les femmes sont partout : derrière les
comptoirs des magasins, dans la rue en train de se rendre à leur travail ou de
faire leurs achats, entre amies dans les restaurants... Pour qui a déjà voyagé
sur le sous-continent, le contraste avec le reste du pays est frappant.
L'enquête nationale sur la
famille et la santé de 2005-2006 révélait d'ailleurs que le Meghalaya est
l'Etat indien où le ratio entre les sexes est le mieux équilibré. Car ici, la préférence
pour les garçons est une chose qui n'existe pas. L'avortement sélectif et l'infanticide féminin n'ont
pas cours,
de même que les mariages arrangés ou la pratique de la dot.
Témoignages:
Michael Syiem est l'un de
ces activistes. Ce quadragénaire milite avec sa petite formation Maitshaphrang
(signifiant "pour continuer la lutte" en khasi) en faveur d'une
organisation patrilinéaire. "Nous
vivons dans un système très frustrant pour les hommes", avance-t-il. "Par exemple, les banques
refusent d'accorder des prêts aux hommes parce qu'ils ne disposent pas de
propriété en propre. Beaucoup se sentent inutiles et se réfugient dans
l'alcoolisme. Psychologiquement, c'est comme si vous n'étiez personne".
"Pourtant, le système ne
présente pas que des avantages pour les femmes. Etre khaddhu implique
aussi de lourdes responsabilités", souligne Enid, une femme khasi d'une cinquantaine
d'années. Khaddhu d'un milieu privilégié,
elle a dû mettre sa carrière de professeur entre parenthèses pour s'occuper
elle-même de sa mère vieillissante. Se soustraire à cette obligation serait
revenu à trahir son statut auprès de son "clan", la subdivision de la
société khasi à laquelle elle appartient.
Toutefois, Enid ne souhaite pas que les principes matrilinéaires soient
abandonnés. "Il
s'agit des racines de notre culture. Les changer déstabiliserait les fondements
de notre société",
témoigne t-elle.
Les Padaung,
aussi connus sous le nom de Kayan, sont un sous-groupe (environ 7 000
personnes) du peuple Karenni (Karens rouges) qui est une minorité ethnique tibéto-birmane du Myanmar (Birmanie). En 1990, à cause du conflit avec
le régime militaire birman, beaucoup de Kayan sont partis pour la Thaïlande voisine. Ils y vivent près de la frontière
nord, avec un statut légal incertain, dans des villages qui en font des
attractions touristiques à cause de leurs modifications corporelles
particulières. Celles-ci consistent en une sorte de collier-spirale en laiton
enroulé autour du cou des femmes, ce qui a amené les observateurs à leur donner
le nom de « femme girafe » ou tribu des long-cous.
Il existe aussi
des femmes girafes en Afrique du Sud, dans le peuple des Ndébélés. Leurs parures peuvent peser jusqu'à plus de 20 à 25
kilos.
Donc dès l’âge de 5 ans, les petites filles commencent à porter ces bijoux. A l’issue d’une cérémonie
durant laquelle on leur enduit le cou d’un mélange de graisse de chien, de lait
de coco, et de gelée royale, les premiers anneaux sont posés. Deux ans aprés,
deux anneaux supplémentaires sont fixés, et ainsi de suite jusqu’à atteindre le
menton. Le rituel se perpétue jusqu’au mariage de la jeune fille. Il arrive que
dès l’âge de 12 ans, le nombre définitif de spirales ait déjà été posé. Cet
ornement, considéré comme critère de beauté, comporte jusqu’à 25 ou 28 anneaux.
Cela représente un poids compris entre 6 et 9 kilos.
Si la famille est riche,
des cercles de métal identiques viennent parer les mollets de ces femmes.Contrairement aux apparences, ce
n’est pas le cou qui s’allonge. C’est la fosse claviculaire qui se déforme par
la pression et le poids. Une
coutume est aujourd’hui interdite, par décret, en Birmanie.
L’origine de cette tradition est
mystérieuse. On évoque plusieurs sources. Une protection contre les félins qui
attaquent leur victime au cou. Une façon de protéger l’or du vol en le fixant
au cou des femmes. Une déformation volontaire pour que les ethnies voisines
n’enlèvent pas les femmes de la tribu. Enfin une façon d’éloigner la mauvaise
fortune et les mauvais esprits. Cette coutume est aujourd’hui interdite, par
décret, en Birmanie. Elle reste tolérée en Thailande. Car c’est surtout dans
ce pays que vit désormais ce peuple. A l’origine, les Padaungs sont issus d’une
région de Birmanie, située sur les états Shan et Kayah. Ils vivent isolés dans
les montagnes. Aujourd’hui encore, il est impossible de se rendre dans leurs
villages car la région n’est pas pacifiée. Faisant partie des 135 ethnies
différentes et minoritaires vivant en Birmanie, ils sont sujets à des
répressions voire des persécutions. Ils ont donc fuit la Birmanie pour se
réfugier en Thailande.